Colloque 2

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Colloque Je est un autre 1

Colloque Je est un autre 1

Colloque Je est un autre

Colloque Je est un autre: regards croisés sur les frontières de l'identité.
Le mardi 11 février 2014, au Centre des arts et des sciences de l'Université de Montréal. Sous la présidence du philosophie Charles Taylor

mercredi 19 février 2014

Colloque Je est un autre: Saaz Taher

Voici la présentation de Mme Saaz Taher.

Pour visionner la présentation sur Youtube, cliquez ici



Projet de Charte des valeurs québécoises: trois problèmes dans le débat


Le 7 novembre 2013, le Ministre Bernard Drainville (Ministre responsable des institutions démocratiques et de la participation citoyenne) dépose le projet de loi 60 à l’Assemblée Nationale du Québec sous le nom de Charte affirmant les valeurs de laïcité et de neutralité religieuse de l’Etat ainsi que l’égalité entre les femmes et les hommes et encadrant les demandes d’accommodements. Cette Charte, plus communément appelée Charte des valeurs québécoises, porte sur plusieurs volets, dont l'instauration de balises pour les accommodements raisonnables, la neutralité religieuse, l'interdiction des signes religieux ostentatoires, ainsi que l'obligation du visage découvert. Ce projet de loi 60 arrive après la controverse québécoise de 2006 sur les accommodements raisonnables où quelques faits divers d'accommodements déraisonnables ont été relayés par de nombreux médias qui ont participé à créer un sentiment d'insécurité et de vulnérabilité au sein de la population québécoise.
Pour exemple, un YMCA de Montréal se plie aux demandes de la communauté juive hassidique et givre les fenêtres de son centre d'exercice pour éviter que les enfants de la communauté voient des femmes s'entraîner en vêtements de sport ; autre exemple, un CLSC (Centre local de services communautaires) de Montréal refuse à des hommes de participer à des cours prénataux pour ne pas offusquer les femmes musulmanes. Ce projet de loi 60 est ainsi présenté comme une manière d'affirmer et de consolider les valeurs québécoises qui étaient supposément menacées jusque là. Donc, le contexte dans lequel le projet se situe est celui d’une volonté de réaffirmation identitaire causée par la peur de l'autre et de ce que l'on présume que cet autre porte et défend comme valeurs. Ainsi, on s'aperçoit que le débat public autour du projet (à la télévision, à la radio ou dans la presse) s'oriente et se focalise essentiellement sur une communauté religieuse (les musulmans) et un signe religieux ostentatoire (le voile). Le problème, dans les débats actuels autour de la Charte, ne se situe pas dans le fait que des peurs existent et qu'elles soient exprimées au sein de la société québécoise, car toute peur est légitime et honnête. Nous chercherons à démontrer que le problème se situe, plutôt, dans l'instrumentalisation de ces peurs et la manière dont on va prétendre les résoudre à travers trois stratégies discursives qui faussent le débat. Le volet de la Charte que nous allons discuter est celui sur l'interdiction des signes religieux ostentatoires : « L'interdiction de signes religieux ostentatoires : un membre du personnel d'un organisme public ne doit pas porter, dans l'exercice de ses fonctions, un objet marquant ostensiblement une appartenance religieuse, tel un couvre-chef, un vêtement, un bijou ou une autre parure. » Il est prévu une période de transition d'une année pour permettre la mise en oeuvre de cette interdiction, sauf pour les municipalités, les cégeps, les établissements universitaires et de santé qui peuvent ainsi demander une prolongation de quatre ans (supplémentaire à l'année de transition). De plus, les établissements de santé pourront demander un renouvellement de cette période de transition. Ainsi, nous allons étudier le volet sur l'interdiction des signes religieux ostentatoires, car il a été le volet le plus controversé, non seulement car il viole pour une frange de la population québécoise les libertés de religion et de conscience garanties par la Charte canadienne des droits et libertés (Article 2) et par la Charte québécoise des droits et libertés de la personne (Chapitre C-12). Mais également car il s'agit du volet qui a révélé et mis en confrontation des conceptions divergentes de la laïcité, de la neutralité et de l'émancipation des femmes.

I. Port de signes religieux ostentatoires, valeurs et neutralité

Premièrement, avec la Charte, le fait de port de signes religieux ostentatoires est interprété comme une menace aux valeurs québécoises, alors qu'une apparence « neutre » les garantiraient. Pour rappel, les valeurs québécoises mises en avant par la Charte sont « l’égalité entre les femmes et les hommes, la primauté du français, la séparation des religions et de l’Etat, la neutralité religieuse et le caractère laïque [de l'Etat] » Ainsi, d'après la Charte, au nom du devoir de neutralité religieuse et de réserve, les fonctionnaires d'un organisme public se voient interdits de porter un signe religieux ostentatoire. Cela pose un problème dans le sens où cela présuppose déjà, dans un premier temps, une certaine interprétation de la signification des signes religieux (le voile) et donc une définition des valeurs défendues par les personnes portant ces signes (les valeurs musulmanes). Les valeurs musulmanes, notamment, sont interprétées comme dissociées des valeurs québécoises et visant à empiéter sur celles-ci. Le voile représenterait ainsi un signe de subordination des femmes et irait à l’encontre des valeurs modernes, notamment celle de l'égalité homme-femme. Dans un premier temps, cette vision est ethnocentriste et patriarcale, car elle impose une conception unique de la liberté de la femme. En d’autres termes, il y aurait une manière d’être libre et émancipée et donc celles qui ne rentrent pas dans ces conditions sont forcément soumise et aliénées. Alexia Couradi (Présidente de la Fédération des Femmes du Québec) explique qu': « Au nom de l’égalité, l’Etat se substitue au jugement des femmes en décidant ce qui est bon pour elles alors qu’elles ont le droit autant à l’égalité qu’à la liberté de conscience. » Ainsi, le fait obliger une femme à porter le voile ou à l'enlever relève du même processus qui consiste à infantiliser la femme et à lui nier toute forme d'autonomie en lui imposant un rapport unique à son propre corps et à sa pudeur. Dans un deuxième temps, cette vision, énonçant que le voile un signe de subordination des femmes, est réductionniste car elle sous-entend qu'il y aurait une seule signification accordée au voile comme si la communauté musulmane représentait une entité monolithique et homogène. Cela n'est pas le cas, non seulement dans le monde, mais également au Québec. Frédéric Castel (Professeur à l'UQAM et membre de la Chaire de recherche en immigration, ethnicité et citoyenneté) dénombre actuellement un peu moins de 300'000 musulmans au Québec (sur une population totale de plus de 8 millions d'habitants). 90% de ces musulmans vivant au Québec sont concentrés dans la métropole de Montréal. Il explique qu'il s'agit d'une communauté non seulement divisée entre chiites et sunnites, mais également caractérisée par des origines diversifiées (57% arabo-berbère, 17% sud-asatique, 8% convertie et métisse, 3% turque, 7% afghane et iranienne, 8% autres)4. Il y a donc une variété de cultures, et donc une pluralité des interprétations et des significations accordées au port du voile. Comme l'explique Vincent Romani (Professeur à l'UQAM et spécialiste du monde arabe et musulman), si certaines, effectivement, le mettent par soumission, obligation ou oppression, d'autres femmes décident de le porter par coquetterie, par protection ou affirmation de soi ou du collectif, ou par contre-stigmatisation entre autres. Ainsi, le fait d'accorder une seule signification au port du voile constitue, en ses termes, une forme de « néo-orientalisme » car on stéréotype et essentialise l’autre, le musulman « en le ramenant à un texte qu’on lui impose, [et] cela nie la capacité des individus à re-signifier leurs pratiques. »  De plus, le fait de penser défendre l'égalité homme-femme en interdisant le port du voile, c'est non seulement naïf, mais cela néglige le fait que « la domination des hommes sur les femmes se déroule dans tous les espaces sociaux, avec ou sans voile »

Dans un deuxième temps, le fait que le port de signes religieux ostentatoires soit interprété comme une menace aux valeurs québécoise alors qu'une apparence neutre les garantiraient présuppose une certaine définition de la laïcité et de la neutralité de l'Etat. D'après la Charte, le port d’un signe religieux empêcherait une personne d’accomplir sa tâche avec impartialité ou neutralité. 


Nous pouvons nous demander pourquoi il est accordé une présomption d’impartialité aux individus qui ne portent pas de signe religieux ostentatoire mais pas à ceux qui se sentent d’extérioriser leur appartenance religieuse? Comme l'explique Johanne Brodeur (Bâtonnière du Québec): « Si on veut restreindre la liberté d’expression et de religion parce qu'on considère que ça entrave le devoir de neutralité, il faut faire la démonstration qu’il y a une problématique » En fait, nous nous rendons compte que la problématique se situe dans le fait que différentes conceptions de la laïcité et de la neutralité se confrontent. Comme l'expliquent Charles Taylor et Jocelyn Maclure, la laicité repose sur deux grands principes, le respect de la valeur morale égale des citoyens et la protection de la liberté religieuse et de conscience. Pour réaliser et protéger ces principes, il faut utiliser deux modes opératoires qui sont la séparation de l'Eglise et de l'Etat et la neutralité religieuse de l'Etat (les lois et les institutions ne doivent favoriser aucune religion) Les auteurs expliquent que, sur la base de cette définition communément admise, deux conceptions de la laïcité vont en découler et vont s'opposer : l'une rigide (républicaine), l'autre ouverte (libérale-pluraliste). La laïcité républicaine va accorder plus d'importance aux moyens (séparation Eglise-Etat et neutralité religieuse de l'Etat) au détriment des finalités (respect de la liberté religieuse et de conscience). Et donc ces moyens deviennent des valeurs en soi. Alors que la laïcité libérale-pluraliste « reconnaît la nécessité que l'Etat soit neutre [et qu'il soit séparé de l'Eglise], mais elle reconnaît aussi (...) l'importance de protéger la liberté de conscience et de religion des individus » Elle va ainsi utiliser la neutralité et la séparation du religieux et du politique afin de garantir et de protéger les libertés de conscience et de religion. Ainsi ces deux types de laïcité vont se baser sur deux définitions divergentes de la neutralité de l'Etat. Pour les défenseurs d'une conception républicaine de la laïcité, les fonctionnaires publics représentent l'Etat et doivent donc incarner les valeurs défendues par cet Etat. Ainsi, si l'Etat défend comme valeur la neutralité religieuse, il faut que ses fonctionnaires fassent «l'exemple de cette neutralité » jusque dans leur propre apparence vestimentaire. C'est donc sur la base de cette conception républicaine de la laïcité que Bernard Drainville déclare : « La neutralité doit s’incarner dans l’apparence, ça ne doit pas seulement être une neutralité de fait. Quand tu acceptes de porter un signe religieux pendant tes heures d’ouvrage et que tu es dans le service public, tu acceptes d’envoyer un message religieux pour ceux et celles qui font affaire avec toi. (…) La raison pour laquelle tu portes un signe religieux, c’est pour envoyer un message religieux. » On s'aperçoit, à travers cette citation, que l'amalgame est fait entre le port de signe religieux et le prosélytisme, comme si la personne portant un signe religieux cherchera à nous influencer ou à recruter des nouveaux membres pour entrer dans sa communauté religieuse. Donc évidemment, dans cette vision républicaine de la laïcité, on va associer le port de signe religieux comme un manque d'impartialité ou de neutralité religieuse . Cependant, de nombreux philosophes dont Jean Bauberot, Emile Poulat, Jean Bousinesq, Charles Taylor, ou encore Michel Seymour vont défendre une vision libérale-pluraliste de la laïcité. Dans cette conception, si l'Etat défend comme valeur la neutralité religieuse, il faut que ses fonctionnaires incarnent cette neutralité dans leur comportement, il doivent faire preuve « d'impartialité dans l'exercice de leurs fonctions » Peut-importe que ce fonctionnaire porte un signe religieux ou pas, l'important pour garantir sa neutralité et son impartialité, c'est que « ses actes ne doivent lui être dictés ni par sa foi ni par ses croyances philosophiques, mais par la volonté de réaliser les finalités associées au poste qu'il occupe. » Cette conception de la neutralité reliée à une laïcité libérale-pluraliste est également illustrée dans le Manifeste pour un Québec Inclusif : « Le véritable test de la laïcité est d’accepter à la fois la visibilité des différences et la nécessité d’un consensus au sujet de l’esprit de tolérance et d’impartialité qui doit gouverner nos interactions dans le respect de ces différences. »

II. Neutralité, immigration et intégration

Deuxièmement, la neutralité vestimentaire est invoquée comme un moyen permettant pour les communautés immigrées et les citoyens québécois d'origine immigrée de s’intégrer au Québec. Comme l'explique Bernard Drainville, lors de la conférence de presse du 10 septembre 2013, : « Les balises que nous proposons, à terme, vont aider à l’intégration au marché de l’emploi de beaucoup de Néo-Québécois, notamment des Québécois d’origine maghrébine, parce qu’effectivement, les employeurs actuellement ont des craintes. Ils ne savent pas trop comment se gouverner en matière d’accommodement. Et on pense qu’en leur donnant ces balises-là, ça va être beaucoup plus facile pour la suite des choses. » Et lors de l'émission Tout le Monde en Parle du 30 septembre 2013, un intervenant déclare : « L'immigration est un privilège et pas un droit. (…) Il faut respecter le pays qui nous accueille. (…) Ce qui est grave c'est de faire valoir le voile, la kippa ou quoique ce soit sur le pays d'accueil dans lequel on est, c'est l'imposition qui difficile. » Tout d'abord, l'amalgame est fait entre immigration et religion. On associe les individus portant des signes religieux à des immigrés, alors qu'une grande partie est présente présente au Québec depuis plusieurs générations, il s'agit donc de citoyens québécois. Et, dans un deuxième temps, le fait de parler d'immigration néglige le fait que de nombreux Québécois de confession musulmane sont justement des citoyens québécois qui font preuve d'intégration à la société québécoise à laquelle ils contribuent notamment par le respect la loi, par l'emploi, ou par l'éducation. Comme le souligne Frédéric Castel, le niveau d'instruction des Québécois de confession musulmane est élevé, 30 % à 40 % d'entre eux ont des diplômes universitaires. Cependant, si l'on considère que les Québécois de confession musulmane ne sont pas suffisamment intégrés à la société québécoise, notamment à travers l'emploi, en quoi la Charte va-t- elle permettre une meilleure intégration de ces individus? Pour Les Inclusives: « La Charte contribuera plutôt à marginaliser les femmes issues de minorités religieuses en les tenant à l’écart de la fonction publique ». Ainsi l'interdiction de porter des signes religieux amènera l'inégalité de l'accès aux emplois de la fonction publique et parapublique pour les personnes qui décideront de ne pas enlever leurs signes religieux. Et les premières victimes, au sein de la communauté musulmane québécoise seront les femmes qui portent le voile. 

III. Droits et persécutions dans les société du monde arabe 

Pour finir, la justification d’une restriction de droits et libertés de la personne au Québec passe par le rappel constant d'une oppression des femmes et des minorités religieuses dans les pays d'origine des citoyens québécois de confession musulmane. Cette intention de classer ces citoyens dans l’altérité, en les renvoyant à leur identité d’origine, néglige le fait qu'il s'agit avant tout de citoyens québécois qui cherchent à construire un vivre ensemble et un avenir commun pour la société québécoise. Dans les débats autours de la Charte, les discussions dérivent souvent sur la condition des femmes dans les sociétés du monde arabe. Dans l'émission Tout le Monde en Parle du 30 septembre 2013, l'écrivaine québécoise Djemila Benhabib, nous parle par exemple du sort des femmes en Algérie et en Iran qui sont obligées de porter le voile sous peine de mort. Lors de la rencontre citoyenne sur la Charte de la laïcité du 3 décembre 2013, une intervenante déclare : «On devrait interdire [le port de signes religieux ostentatoires], on est dans une société neutre. Si nous on va là-bas, on est obligés de se plier à leurs lois. » Une autre intervenante pose la question : « Moi quand je vais au Moyen-Orient, suis-je obligée de mettre un voile? Oui. » Sur les réseaux sociaux circule une Pétition populaire contre l'Islamisation du Québec où les différents signataires abordent le fait que les minorités chrétiennes n'ont pas le droit de construire d'Eglise au Moyen-Orient. Tout d'abord, il faut rappeler que le droit n'est pas une question de commerce, ce n'est pas un marchandage. On ne peut concevoir de justifier la limitation d'un droit pour des minorités religieuses au Québec en mettant un parallèle la violation des droits pour les femmes ou les minorités religieuses dans les sociétés du monde arabe. Deuxièmement, évidemment que le destin tragique des femmes ou des minorités religieuses ou ethniques qui sont persécutées dans certains sociétés autoritaires du monde arabe est à condamner. Cependant, les Québécois de confession musulmane provenant de ces pays ne peuvent pas être blâmés pour cela. Ce n'est pas parce que l'on laisse les musulmans québécois qui veulent continuer à porter des signes religieux ostentatoires à le faire, que cela signifie que l'on approuve tacitement les politiques discriminantes dans les pays d'origine de ces individus. Il faut faire attention à ne pas faire l'amalgame entre le port de signe religieux et l'intégrisme : ce n'est pas parce qu'un Québécois de confession musulmane porte un signe ostentatoire qu'il va être en accord avec des pratiques barbares telles que la lapidation. Il faut sortir du domaine du fantasme. Cependant, certaines figures publiques québécoises continuent de l'entretenir, telle que l'écrivaine québécoise Janette Bertrand qui dit : « Il faut faire attention. Est-ce qu’on veut se retrouver avec de la flagellation pour les femmes qui sont infidèles? Avec l’homme qui décide du divorce? » Et de rajouter « Si on ne légifère pas, petit à petit, subtilement, les islamistes et les autres religions vont gagner sur nous. Petit à petit, ça va se faire en 30 ans, 40 ans, et on aura fait un pas en arrière pour l’égalité des hommes et des femmes » Autre exemple, le ministre Bernard Drainville qui déclare que « l'islamisation du Québec est une réalité » ou encore qu' « appuyer la Charte c'est la meilleure façon de lutter contre l'intégrisme ». Le problème c'est que ce genre d'amalgames et de rapprochements douteux éloignent le débat et la discussion sur les enjeux de laïcité, neutralité, égalité hommes-femmes pour s'orienter vers une procès de l'islam en y associant des pratiques intégristes.

Pour conclure, si la volonté politique est réellement de résoudre les peurs sociétales et de construire un vivre-ensemble harmonieux, il faudrait mettre en avant les valeurs québécoises non pas dans le but de diviser mais de réunir les citoyens québécois. Par la création d'un espace de dialogue public, la responsabilité revient avant tout aux citoyens québécois de confession musulmane de se positionner sur les enjeux sociétaux contemporains et d'expliquer que les valeurs démocratiques et laïques ainsi que les aspirations religieuses ne sont ni contradictoires ni mutuellement exclusives. 

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